Imaginons Fareins Demain

Diagnostic paysager 

Réfléchir à l’avenir d’un village nous invite à se projeter sur le long terme. Ce temps de la réflexion est une nécessité, qui permet de comprendre que l’espace dans lequel nous vivons est en perpétuelle transformation, et qu’il est possible de décider ensemble de son orientation dans les prochaines années.


Initiée en octobre 2020, cette étude a été réalisée avec cet objectif. A la suite de nombreux échanges avec la commune et les habitants, elle a permis de poser les bases de nos attentes pour l’aménagement du village.

Il apparaît que Fareins est à la fois tourné vers la Dombes, la Saône et le Beaujolais. D’un petit village de 1000 habitants, Fareins a connu une croissance démographique relativement importante expliquée par sa forte attractivité, tant en terme de localisation qu’en terme de vie culturelle, sportive et associative.

Pour penser l’aménagement du village, il faut également prendre en compte son environnement naturel et économique. L’agriculture a une place importante sur le territoire même si de nombreux habitants travaillent à l’extérieur de la commune. Nous avons la chance d’avoir à notre disposition de nombreux espaces naturels, qu’il nous faut préserver: ruisseaux, champs, chemins et parcs.

En terme de mobilité, nous devons améliorer l’accessibilité piétonne, repenser les logiques de stationnement et valoriser les transport en commun et les déplacements en modes doux au sein du village. Pour cela, il sera notamment utile de remettre en valeur les sentiers, bords de cours d’eau et chemins agricoles.

La voix des habitants

Pour réfléchir à la transformation de Fareins, une compréhension fine des espaces et des pratiques actuelles est nécessaire. Les Farinois ont donc été invités à s’exprimer sur la manière dont ils perçoivent aujourd’hui le centre du village et ce qu’ils aimeraient voir évoluer dans les prochaines années.

En raison du contexte sanitaire particulier, les ateliers de participation qui avaient été pensés à l’origine de cette étude ont finalement pris la forme d’un affichage public et d’un questionnaire auquel chacun a pu répondre soit en ligne, soit directement à la mairie. Du 17 février au 20 mars 2021, environ 300 personnes ont ainsi pris le temps de répondre à différentes questions au sujet notamment de l’espace public, du logement, des commerces et des services.

De nouveaux services et équipements

De nombreuses associations et évènements font battre le coeur de Fareins, et participent à faire de ce village un lieu assez dynamique d’un point de vue culturel. Les farinois jouissent d’un cadre relativement privilégié et témoignent d’un attachement à leur lieu de vie.


En parallèle de cette offre culturelle remarquable, de nombreux habitants ont cependant exprimé l’envie de voir se développer d’autres services, davantage liés aux activités du quotidien. Les nouvelles façons d’habiter le village génèrent de nouveaux besoins, qui concernent aussi bien le tri des déchets que la possibilité de pouvoir tout simplement s’assoir et flâner dans le village. Le questionnaire a également fait émergé une certaine nostalgie pour des services aujourd’hui disparus, mais que certains ont pu connaître il y a encore quelques années. L’envie de voir réapparaître une boucherie ou une poste traduit un besoin pour les habitants de retrouver des commerces de proximité sans avoir nécessairement besoin de prendre la voiture.

Les commerces de Fareins participent à son dynamisme et son attractivité. La route de Fléchères, axe principal du village, pourrait être repensée pour accueillir de nouveaux commerces et services au coeur de Fareins. Plusieurs équipements communaux aujourd’hui sans réelle affectation permettent effectivement de réfléchir à une réorganisation des services et des activités dans le centre-bourg, et plus globalement à l’échelle du village.

Diversifier l’offre en logements

Le village a connu ces dernières années une croissance démographique modérée, et fait face aujourd’hui à une certaine saturation. De nombreux habitants ont fait remonter le manque de diversité de logements.

Ces réflexions au sujet du logement rejoignent l’idée de pouvoir habiter au village à différents moments de la vie. De la même façon, cela suppose pour ceux qui le souhaitent de pouvoir rester y travailler. Car au moment où le télétravail se développe, le fait de pouvoir habiter et travailler à Fareins est aussi l’une des clés pour maintenir le dynamisme d’un village où se rencontrent tous les âges.

Les farinois partagent globalement une même attention pour l’architecture traditionnelle en pisé, qui constitue le caractère patrimonial du village. Construits en terre, la plupart des bâtiments communaux participent ainsi à l’identité de ce village du val de Saône. Tous ne sont pas des bâtiments anciens. Réalisée il y a quelques années, la salle des fêtes illustre bien cette recherche d’équilibre, qui peut se retrouver aussi bien dans les opérations de construction que de réhabilitation. Preuve qu’entre conservatisme et recherche de modernité, le renouvellement du centre-bourg peut laisser place à une architecture contemporaine, respectueuse du cadre bâti.

Partager l’espace public

A Fareins comme au sein d’autres villages, l’espace public semble avoir été pensé en priorité pour la circulation des automobilistes, au détriment des autres moyens de locomotion. Cette situation engendre une cohabitation difficile, en particulier pour les cycles et les piétons.

Pour la grande majorité des farinois, les stationnements paraissent aujourd’hui suffisants et la circulation ne semble pas poser de véritables problèmes. L’espace public possède d’abord un caractère routier, et cette question de la cohabitation semble donc moins concerner les automobilistes que les autres usagers, souvent contraints de composer avec les voitures. 

Au centre du village, comme en direction des bords de Saône ou du plateau agricole, les cheminements empruntés par les habitants ne sont pas toujours très confortables, ce qui ne fait que renforcer l’intérêt d’utiliser son véhicule.

Cette situation invite aujourd’hui à repenser le plan de circulation automobile et les possibilités de stationnement afin de favoriser de nouvelles mobilités à l’échelle du centre-bourg, mais aussi du village. 

L’amélioration des points de collecte des déchets est un sujet qu’il faut également prendre en compte.

L’enquête en quelques chiffres

• 70% fréquentent souvent le centre du village, dont 90% pour les commerces
• 75% des habitants participants aux évènements organisés à Fareins
• 85% des farinois sont plutôt satisfaits de l’offre de services 
• 61% souhaiteraient avoir de nouveaux services 
• 62% sont satisfaits des points de collectes des déchets 
• 81% des habitants traversent le village en voiture, 71% à pied et 26% en vélo
• 30% sortent peu du village et 70% sortent tous les jours
• 17% sont insatisfaits des transports en commun et 61% n’utilisent pas ou peu les transports en commun
• Seuls 10% utilisent le covoiturage régulièrement mais 82% trouve le principe intéressant
• 60% des habitants sont satisfaits du stationnement dans le village
• 50% d’entre vous trouve la circulation en voiture difficile et 30% pensent de même pour les déplacements à pied ou en vélo
• 46% des répondants souhaiteraient plus d’endroits pour se poser dans le centre
• Seuls 12% des habitants se rendent rarement en bord de Saône
• Pour 75% des habitants, le pisé est la signature architecturale du village
• Même si 76% des habitants fréquentent déjà le parc du Château Bouchet, 82% souhaiteraient voir le parc ouvert plus souvent.
• La place de la bascule est un point central pour accéder aux services, commerces, écoles et activités associatives.
• 95% d’entre vous souhaiteraient voir des nouveaux commerces ou services au coeur du village
• 60% des habitants se rendent rarement au stade
• 50% trouvent que le village est plutôt tourné vers la Dombes et 50% vers le Beaujolais.
• Le paysage de Fareins, c’est d’abord les champs pour 37% et la Saône pour 44%
• 47% considèrent les espaces agricoles comme un espace de loisirs et de promenades où la cohabitation avec les agriculteurs est paisible pour 89% des réponses.

A part le Rougeat, les autres cours d’eau sont assez méconnus et 81% pensent que leur remise en état est nécessaire.